vôtres

vôtre, vôtres [votʀ] adj., pron. poss. et n.

ÉTYM. 1636; vostre, XV^e; antérieur au sens III. (déb. XII^e); emploi pron. du précédent.

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♦ Qui est à vous, vous appartient, se rapporte à vous; de vous (⇒ Mien, REM. ).

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I Adj. poss.

1 Vx. (En fonction d'épithète). ⇒ Vous (à, de vous). || Cette idée vôtre.

2 Vieilli ou littér. (En fonction d'attribut). À vous (→ Façon, cit. 25). || « M. de La Harpe pourra vous dire (…) combien je suis vôtre à la vie et à la mort » (d'Alembert, À Voltaire, 18 janv. 1768). — Amicalement vôtre (formule de politesse).

1 Prenez mon cœur, je vous l'offre, ma Dame :

Il est tout vôtre, et ne peut d'autre femme,

Tant vôtre il est, devenir serviteur.

Ronsard, Second Livre des amours, I, VI, « Madrigal ».

2 — (…) Que ne puis-je vous consoler en vous donnant mon cœur ! Mais vous savez bien qu'il est vôtre depuis longtemps (…)

Stendhal, Lucien Leuwen, LX.

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II Pron. (XV^e). (Avec l'article). || Le vôtre, la vôtre, les vôtres (désignant ce qui est en rapport avec un groupe de personnes auquel le locuteur n'appartient pas; ou avec une personne à laquelle on s'adresse au pluriel de politesse; → Vous). — (Sujet). || Quelle idée est la vôtre (→ Autre, cit. 129). || La vôtre (piqûre) fait du mal, la mienne est salutaire (cit. 1). — (Attribut). || « — (…) C'est mon valet. — C'est maintenant le nôtre. — (…) et comment donc le vôtre ? » (→ Comment, cit. 20). — (Compl. d'objet). || « Voulez-vous avoir de bonnes lois (1. Loi, cit. 9), brûlez les vôtres et faites-en de nouvelles ». — (Compl. de préposition). || Mes exemples un jour, ayant fait place aux vôtres (→ Apprendre, cit. 36). || Je ne suis pas de la vôtre (famille; cit. 22). — La vie de nos soldats et des vôtres (→ Préférer, cit. 8). || « À ta santé (cit. 6)… — À la vôtre… » — ☑ (1756, in D. D. L.). Ellipt. À la vôtre !

3 C'est le Dieu des chrétiens, c'est le mien, c'est le vôtre (…)

Corneille, Polyeucte, IV, 3.

4 Rome a ses droits, Seigneur : n'avez-vous pas les vôtres ?

Racine, Bérénice, IV, 5.

5 — (…) Bien votre serviteur… — Monsieur le comte, dit Cérizet, c'est moi qui suis le vôtre (…)

Balzac, Un homme d'affaires, Pl., t. VI, p. 812.

♦ ☑ Subst. (Fam.). À la bonne vôtre.

6 — À la bonne vôtre, dit Charlier. — À la bonne vôtre. Ils trinquèrent (…)

Sartre, le Sursis, p. 263.

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III N.

1 (Déb. XII^e). Vx. Ce qui vous appartient.

2 ☑ (XIX^e). Du vôtre (en emploi partitif). Ce qui vient de vous. || Vous y mettrez chacun du vôtre. ⇒ Tien. — Ce qui vous appartient. — Vx. || Vous en serez du vôtre.

7 (…) il vous a fait cette proposition en pensant que vous y mettriez du vôtre (…)

Henry Becque, les Corbeaux, III, 8.

♦ ☑ Des vôtres. || Vous avez bien fait des vôtres, des fredaines (cf. Faire des siennes).

3 (XIII^e). || Les vôtres : vos parents, vos amis, vos partisans. || Vous et les vôtres (→ Céans, cit. 1). || Je suis des vôtres (→ Mien, cit. 26). || Je ne pourrai être des vôtres, répondre à votre invitation, être parmi vous.

8 — Oui ou non, es-tu des nôtres ? — Je suis des vôtres, si vous êtes des miens (…)

A. de Musset, Comédies et proverbes, Fantasio, I, 2.

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HOM. Vautre (du v. vautrer).

Encyclopédie Universelle. 2012.